Dossier de presse
Exposition | Petrit Halilaj (Histoires inachevées)
L'exposition
PETRIT HALILAJ
(HISTOIRES INACHEVÉES | UNFINISHED HISTORIES)
Very volcanic over this green feather
Du 25 mai au 17 septembre 2023
Comment s’approprier une histoire que l’on n’a pas choisie ? Au cœur de notre année « Santé mentale » (2022/2023), l’artiste kosovar Petrit Halilaj partage son parcours personnel à travers un récit, en images, issu de son enfance. Durant la guerre du Kosovo en 1998-1999, il réalise une série de dessins qui l’aident à surmonter cette période marquée par le conflit. Aujourd’hui artiste confirmé, il la revisite et la transforme en une installation immersive qui nous invite à explorer ses souvenirs d’enfance, ses rêves et l’espoir qu’il nourrit pour le futur.
Communiqué de presse
Du 25 mai au 17 septembre 2023, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge adopte la perspective du temps long pour aborder un thème central de l’actualité humanitaire, celui de la résilience. Comment accéder à la mémoire d’un peuple qui a connu la souffrance ? Comment s'approprier une histoire que l’on n’a pas choisie ?
Pièce maîtresse de l’année « Santé mentale » (2022-2023), l’exposition de l’artiste kosovar Petrit Halilaj présente le récit poignant, sensible et généreux de son parcours personnel à travers le dessin. Une installation immersive exceptionnelle qui explore ses souvenirs d’enfance de la guerre du Kosovo, ses rêves et l’espoir qu’il nourrit pour le futur.
En parallèle, le Musée poursuit sa mue en un forum accueillant au service de la communauté. Après le succès de la première édition l’été dernier, près de 100 étudiant·e·s du laboratoire Alice de l’EPFL investissent de nouveau les Jardins du Musée pour prendre soin des installations en place et les faire évoluer. Après le bois, cap sur le pisé et le végétal.
Se reconstruire, toujours
Enfant, Petrit Halilaj a vécu la guerre du Kosovo (1998-1999). Déplacé avec sa famille dans le camp de réfugié·e·s de Kukës II, en Albanie, et accompagné par le psychologue urgentiste volontaire Giacomo « Angelo » Poli, il dessine ce qu’il a vu, ce qu’il tente de comprendre et ce dont il rêve. Ses 38 dessins composent avec des fragments du réel et de l’imagination, entre scènes du conflit et paysages du paradis, et deviennent une ressource clef pour dire l’ineffable. Preuve du talent précoce du jeune Petrit, l’un de ses dessins est présenté à Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, lors de sa visite du camp en mai 1999.
Devenu artiste, Petrit Halilaj redécouvre vingt-deux ans plus tard la série de dessins qu’il a réalisée. Il décide de revenir à travers elle sur sa propre histoire pour la partager et se l’approprier. Découpés, agrandis, imprimés sur des supports de stylos-feutres et de papier, les dessins sont transformés en installations in situ et créent des forêts monumentales suspendues que l’on peut découvrir à son rythme.
En présentant ce dialogue de l’enfant devenu artiste avec lui-même, l’exposition invite à apprendre du temps long et contribue à une réflexion commune et bienveillante sur la résilience. L’œuvre au nom évocateur Very volcanic over this green feather permet de découvrir et de ressentir l’expérience d’une reconstruction personnelle en train de se faire qui résonne fortement avec l’actualité.
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"Ce projet est né du besoin de Petrit Halilaj de se réapproprier son histoire et son vécu du conflit. Il aura conservé ses dessins durant deux décennies sans pouvoir les reprendre en main. En 2020, il décide d’offrir une suite à cette histoire inachevée." Elisa Rusca, directrice Collections Expositions et commissaire de l’exposition
En accueillant cette œuvre monumentale in situ de Petrit Halilaj, le Musée apporte une nouvelle fois son soutien à la création artistique contemporaine après avoir présenté trois cartes blanches d’artistes suisses pour Équilibres précaires, l’autre temps fort de l’année « Santé mentale » (2022/2023). Toujours d’actualité dans le domaine humanitaire, le thème de la résilience résonne fortement avec le propos de Boris Cyrulnik présenté au sein de l’exposition permanente.
L’année « Santé mentale » (2022/2023) en bref
En collaboration avec de nombreux·ses partenaires issu·e·s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, « Santé mentale » explore des idées et des approches applicables dans la vie de tous les jours.
- "En connectant entre elles différentes communautés pour favoriser les conversations sur la santé mentale, nous voulons contribuer à la déstigmatiser. C’est avant tout une pensée en acte : nous cherchons à transformer des savoirs en savoir-faire et à apprendre les un·e·s des autres, aux côtés de nos publics." Pascal Hufschmid, directeur général du Musée
Le programme a débuté en septembre 2022 et se poursuit jusqu’à l’été 2023 :
- Cycle de rencontres sur la santé mentale dans le secteur humanitaire et au-delà, en collaboration avec le Centre d’études humanitaires Genève et l’Université de Genève.
- Visites commentées des expositions, en collaboration avec le Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève (CISA).
- Co-création d’un carnet de la bienveillance avec nos publics et le Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève (CISA).
- Cours publics de premiers secours en santé mentale, en collaboration avec l’ENSA et la Fondation Pro Mente Sana.
- Cours d’emergencyoga, en collaboration avec Donna Williams du CICR.
Biographie de l'artiste
Né en 1986 à Kostërc au Kosovo, Petrit Halilaj vit et travaille entre l'Allemagne, le Kosovo et l’Italie. Il est également chef d’atelier à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Son travail est profondément lié à l'histoire récente de son pays et aux conséquences des tensions politiques et culturelles que rencontre la région.
Traversée par les thèmes du conflit ethnique et de la guerre, l’œuvre de Petrit Halilaj trouve le plus souvent son origine dans le vécu intime de l’artiste. En créant des mondes qui revendiquent des espaces de liberté, de désir et d’identité, l’exposition devient un outil qui lui permet d’infléchir le cours de l’histoire personnelle et collective.
- " Même s’il faut beaucoup de temps pour faire évoluer les systèmes en place, j’ai confiance en la capacité de l’art à créer des ponts entre des visions du monde que tout oppose. Ce qui m’intéresse, c’est de réunir un soldat et un paon pour les amener à dialoguer ensemble et raconter une autre histoire, libérée du carcan des représentations collectives qui dominent la mémoire d’un conflit. Ce qui en jaillit, c’est la beauté de la diversité, en somme. " Petrit Halilaj, interviewé pour la Tate St Ives en 2021
Le travail de Petrit Halilaj a fait l’objet d’expositions personnelles à Berne, Bonne, Turin, Paris, St Ives, Pristina, Madrid, Lisbonne, New York ou encore Los Angeles, et a été présenté dans de nombreuses expositions collectives comme à Lyon, Venise, Rome, Berlin ou Toronto. Il est représenté par Mennour, Paris, et ChertLüdde, Berlin.
Relations presse
North Communication
Romaine Travelletti
T +41 79 580 73 36
romaine@north-communication.ch
Ressources de l'exposition

Affiche de l'exposition PETRIT HALILAJ | (Histoires inachevées | Unfinished Histories) © Enen Studio

Petrit Halilaj, Very volcanic over this green feather © Matt Greenwood, Tate St-Ives

Petrit Halilaj, Very volcanic over this green feather © Matt Greenwood, Tate St-Ives

Petrit Halilaj © Guillaume Mégevand

Petrit Halilaj © Guy Martin
Dossier de presse
Exposition | Équilibres précaires
L'exposition
ÉQUILIBRES PRÉCAIRES | A FRAGILE BALANCE
du 9 novembre 2022 au 12 mars 2023
Comment ne pas perdre pied lorsque le monde bascule autour de nous ? Quels nouveaux appuis pouvons-nous trouver ? À quoi tient, au fond, notre équilibre ?
Dans le cadre de son année thématique « Santé mentale » (2022/2023), le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) a donné carte blanche à trois artistes contemporain.e.s suisses : Denise Bertschi, Nicolas Cilins et Nina Haab. En dialogue avec une sculpture d’Olafur Eliasson, leurs œuvres inédites explorent nos limites, physiques et mentales, et questionnent nos balancements intérieurs.
ÉQUILIBRES PRÉCAIRES est une invitation à découvrir, ressentir, faire et lâcher prise pour être pleinement présent.e, ici et maintenant.
Communiqué de presse
Temps fort du cycle thématique (2022/2023) consacré à la santé mentale, la nouvelle exposition du MICR accueille trois artistes contemporain.e.s suisses : l’Argovienne Denise Bertschi, le Genevois Nicolas Cilins et la Tessinoise Nina Haab. Les trois installations grand format entrent en dialogue avec la sculpture Geometric lines for horizons d’Olafur Eliasson. Ensemble, elles créent un espace d’immersion subtil et bienveillant.
Le soin comme levier d’action
ÉQUILIBRES PRÉCAIRES affirme la création artistique comme un véritable agent du soin, celui que l’on porte aussi bien à soi-même qu’aux autres. Car on ne visite pas cette exposition pour contempler des œuvres, ce sont plutôt elles qui nous visitent. On s’y plonge littéralement pour faire l’expérience d’un lâcher-prise et se sentir pleinement présent.e, ici et maintenant. L’exposition offre un temps d’arrêt pour réfléchir à nos propres limites et à nos vulnérabilités, aussi plurielles ou complexes soient-elles, et pour se donner l’opportunité d’en prendre soin.
Pour Elisa Rusca, conservatrice au MICR et commissaire de l’exposition, ÉQUILIBRES PRÉCAIRES fonctionne comme un balancier : « L’exposition cherche à faire émerger les points de bascule entre le proche et le lointain, le singulier et le collectif, l’intime et le public ou encore le corps et le symbolique. C’est une invitation à s’ouvrir à la fragilité des équilibres en place. »
Bien qu’elles surprennent au premier abord par leur diversité, les perspectives adoptées par les trois artistes font toutes appel à la mémoire collective. Que ce soit le mouvement des corps avec Cilins, le dialogue entre nature et culture avec Haab, ou la neutralité avec Bertschi, toutes convergent vers un même thème : la limite et son dépassement.
- Interroger ce que les mouvements disent du rapport à soi-même et aux autres avec Healing Routine de Nicolas Cilins :
Healing Routine est une installation immersive, fruit d’un travail collectif réalisé avec des membres de l’équipe du MICR lors d’ateliers de danse-thérapie dirigés par Suzanne Z’Graggen et Maroussia Ehrnrooth.
À travers cette œuvre filmée dans les espaces du Musée, Nicolas Cilins aborde la santé mentale par le mouvement du corps : la danse peut-elle devenir un outil de compréhension de soi et des autres ? L’art peut-il soigner le quotidien ? Healing Routine explore autant le corps que l’architecture. Au fil du processus créatif, chacun.e a eu l’opportunité de se plonger en soi-même tout en explorant d’autres manières d’habiter l’espace du Musée. Non sans humour, l’installation qui en résulte questionne les thérapies artistiques, la place de l’artiste et le rôle du musée.
« Les situations d’équilibres précaires m’intéressent tout particulièrement. Avec Healing Routine, j’ai cherché à ancrer le propos au cœur du Musée, pour procéder de la façon la plus locale possible. La danse-thérapie m’a permis d’observer à la fois ce qui se passe dans une rencontre et ce qu’une rencontre fait avec ou dit de ses protagonistes. » – Nicolas Cilins (1985)
- Franchir des barrières dites naturelles avec One Natural Border de Nina Haab :
Parce que les limites du réel et les rapports entre mémoires collective et personnelle sont au cœur de sa pratique artistique, Nina Haab a consacré plusieurs années à l’exploration d’emblèmes alpins : le pont du Diable, le col du Gothard et le col du Nufenen. Des lieux mythiques au double visage qui parfois permettent, parfois interdisent le passage et les échanges.
One Natural Border est le résultat de nombreux tournages que Nina Haab a réalisés en différentes saisons, lorsque les cols s’ouvrent et se ferment. À la force des images de la nature brute projetées sur deux grands écrans se mêlent des voix off qui ne parlent pas la même langue. Elles témoignent de ces idiomes que les frontières naturelles ont à la fois engendrés et protégés, et qui se rencontrent ici dans un rituel qui a traversé les siècles : placer le bien commun au centre de l’action collective.
« En convergeant l’un vers l’autre, les deux grands écrans de One Natural Border créent un espace d’immersion, comme s’il s’agissait de pénétrer une zone réservée à la rencontre de deux cultures. Cela permet de nous interroger sur nous-mêmes, nos origines et nos affinités : suis-je plus familier.ère avec le Nord ou le Sud ? » – Nina Haab (1985, Bellinzone)
- Explorer les limites de l’archive avec State Fiction de Denise Bertschi :
La question des frontières et le rôle de la neutralité dans la construction du récit identitaire helvétique occupent une place centrale dans le travail de Denise Bertschi. De son point de vue, être neutre est un état aussi complexe que fragile. Avec State Fiction. Neutral Only on the Outside, elle se concentre sur le rôle de la Suisse dans la mission militaire neutre d’observation du cessez-le-feu entre les deux Corées. À la suite de ses voyages sur place, elle se plonge dans l’Archive « Corée » de la Bibliothèque am Guisanplatz à Berne pour y consulter les images et les films pris par des militaires suisses. Elle y découvre des scènes de la vie quotidienne – comme des repas, des rencontres et des paysages – auxquelles elle ne s’attendait pas. À travers un film, un livre de photographies et une série de drapeaux, State Fiction valorise une archive et en interroge les limites.
Pour le MICR, Denise Bertschi a poursuivi son exploration. En collaboration avec l’historien Daniel Palmieri, elle découvre dans les archives du CICR des objets et des témoignages personnels de Jean Courvoisier, délégué actif en Corée en 1952. Une vitrine témoigne de l’enchevêtrement des échelles, entre récits personnels et histoire collective.
« State Fiction interroge le principe de neutralité en portant un regard sur l’équilibre de la zone frontalière coréenne et sur sa fragilité. Il y a bien sûr eu la construction de cette ligne rigoureuse et clivante entre le Nord et le Sud. Mais l’histoire et la culture visuelle montrent qu’il n’y a pas de réponse univoque à la question des équilibres. C’est pourquoi je m’intéresse à la variété des récits qui sont toujours une traduction de tensions géopolitiques. » – Denise Bertschi (1983, Aarau)
Ensemble, les trois installations dialoguent avec une œuvre d’Olafur Eliasson, une sphère en verre partiellement argentée et peinte, dans laquelle de fines lignes ont été découpées. En plongeant le regard à l’intérieur, on y découvre un jeu de miroirs réfléchissants qui se déploie à l’infini. Geometric lines for horizons nous invite dans un monde subtil où les limites n’existent pas.
Par ailleurs, le MICR s’associe à la Maison de la créativité pour inviter les visiteur.se.s à prendre le temps.
Une pièce maîtresse de l’année « Santé mentale »
À travers ÉQUILIBRES PRÉCAIRES et son nouveau cycle thématique (2022/2023) lancé en septembre, le MICR pose un regard nouveau sur nos vulnérabilités : un thème toujours d’actualité dans le secteur humanitaire, mais aussi central dans notre quotidien. En collaboration avec de nombreux.ses partenaires issu.e.s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, l’année « Santé mentale » explore des idées et des approches applicables dans nos vies de tous les jours.
Pour Pascal Hufschmid, directeur général du MICR, il s’agit d’une traduction concrète de ce qu’un musée au service de la communauté signifie : « Nous nous affirmons ainsi comme une plateforme accessible et bienveillante et connectons différentes communautés pour favoriser les conversations sur la santé mentale et contribuer à la déstigmatiser. C’est avant tout une pensée en acte : nous cherchons à transformer des savoirs en savoir-faire et à apprendre les un.e.s des autres, aux côtés de nos publics. »
Sans prétendre à l’exhaustivité, il s’agit d’explorer différentes pistes et de multiplier les points de vue autour de ce thème complexe, pour vivre une expérience du soin là où beaucoup ne s’y attendent pas. Au programme : cours publics de premiers secours en santé mentale, cycle de rencontres sur la santé mentale dans le secteur humanitaire et au-delà, cours d’emergency yoga, visites à deux voix avec des spécialistes des émotions ou encore co-création d’un guide pratique de la bienveillance (programme complet disponible sur redcrossmuseum.ch).
Un musée citoyen : lancement des dimanches solidaires
Le MICR est un outil au service de la communauté et du vivre-ensemble. Dès le mois de novembre, il joint à nouveau le geste à la parole en lançant les dimanches solidaires.
Tous les premiers dimanches du mois, les billets d’entrée seront collectés et donnés à la Croix-Rouge genevoise qui, elle, les redistribuera à ses bénéficiaires. Progressivement, le Musée s’associera également à d’autres partenaires locaux.ales actif.ve.s dans le champ social. Ainsi, en achetant un ou plusieurs « billets suspendus », chacun.e pourra favoriser l’accès à la culture par un acte citoyen, de personne à personne.
De nombreuses activités et surprises attendent nos visiteur.se.s lors des dimanches solidaires : cours de yoga, visites spéciales, rencontres avec des auteur.rice.s, découverte de produits du terroir, etc.
Cartes blanches à
Denise Bertschi (1983, Aarau)
est artiste-chercheuse, doctorante à l’EPFL Lausanne et à la HEAD Genève. Son travail interroge de manière critique les relations de la Suisse avec le reste du monde, notamment à travers la mémoire collective et les mythes culturels. En 2020, elle reçoit le Manor Art Prize, et son travail a été exposé en Suisse comme à l’étranger (Aargauer Kunsthaus, Swiss Art Awards, Landesmuseum Zurich, Centre culturel suisse de Paris).
Nicolas Cilins (1985)
est un artiste conceptuel genevois travaillant la vidéo, la performance et l’installation. Il détient un Bachelor en arts visuels de la Villa Arson, Nice, et un diplôme en arts performatifs de la HEAD Genève. Ses œuvres sont souvent créées en collaboration avec des individus et des communautés et ont été présentées dans de nombreux musées et festivals (Berlinale de Berlin, Musée du Planétarium à Moscou, Mac Val à Paris, Kunstmuseum à Berne et La Bâtie à Genève).
Nina Haab (1985, Bellinzone)
détient un Master en arts visuels à la HEAD de Genève. Elle compte de nombreuses participations à des expositions personnelles et collectives en Suisse et à l’étranger (Kunstmuseum Olten, GAM Torino, Kunst-Werke Studiolo Berlin). Elle reçoit un Swiss Art Award à Bâle en 2012, est finaliste du Prix Mobilière en 2019 et lauréate de la bourse de la Fondation Abraham Hermanjat en 2020. Son travail fait partie du Fonds municipal pour l’art contemporain FMAC, Genève, de la Fondazione Archivio Fotografico Roberto Donetta, Corzoneso et du Musée Jenisch à Vevey.
Une installation de
Olafur Eliasson
Ses œuvres explorent la pertinence de l’art dans le monde en général. Né en 1967, Eliasson a grandi en Islande et au Danemark, où il a étudié de 1989 à 1995 à l’Académie royale des beaux-arts du Danemark. En 1995, il s’installe à Berlin et fonde le Studio Olafur Eliasson, qui comprend aujourd’hui une importante équipe d’artisan.e.s, d’architectes, d’archivistes, de chercheur.se.s, d’administrateur.rice.s, de cuisinier.ère.s, de programmeur.se.s, d’historien.ne.s de l’art et de technicien.ne.s spécialisé.e.s. Depuis 1997, ses expositions personnelles de grande envergure – comprenant des installations, des peintures, des sculptures, des photographies et des films – ont été accueillies dans les principaux musées du monde entier.
Relations presse
North Communication
Romaine Travelletti
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Ressources de l'exposition

Nicolas Cilins, Healing Routine, 2022, video still 1. © Julie Bellard. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nicolas Cilins, Healing Routine, 2022, video still 2. © Julie Bellard. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nicolas Cilins, Healing Routine, 2022, video still 3. © Julie Bellard. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Portrait Nicolas Cilins. © Tien Nguyen The. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nina Haab, ONE NATURAL BORDER, 2022, film still. ©Nina Haab. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nina Haab, ONE NATURAL BORDER, 2022, film still rencontre. ©Nina Haab. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nina Haab, ONE NATURAL BORDER, 2022, film still fin. ©Nina Haab. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Portrait Nina Haab. © Vincent Fischer 2019. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives cigar boxes, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives cigar boxes, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives folder, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives foto envelopes, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives fotos, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction. © Tristan Savoy (CCS Paris). Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction. © Tristan Savoy (CCS Paris). Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction Book cover. © NASK. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction Book interior. © NASK. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction Book interior. © NASK. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Portrait Denise Bertschi. © Céline Burnand. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Olafur Eliasson, Geometric Lines for Horizons, 2014. © Jens Ziehe 2015. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Olafur Eliasson, Geometric Lines for Horizons, 2014. © Jens Ziehe 2015. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Olafur Eliasson, Geometric Lines for Horizons, 2014. © Jens Ziehe 2015. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Dossier de presse
Année thématique 2022-2023 | Santé mentale
L'année thématique
La santé mentale au cœur de notre programmation 2022-2023
Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) lance un nouveau cycle thématique annuel consacré à la santé mentale. En collaboration avec de nombreux partenaires issu.e.s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, le MICR explore des idées et des approches applicables dans nos vies de tous les jours. Au programme : cartes blanches à de nombreux.se.s artistes contemporain.e.s et co-créations in situ, cours publics de premiers secours en santé mentale, cycle de rencontres sur la santé mentale dans le secteur humanitaire, cours de emergency yoga et visites à deux voix avec des spécialistes des émotions. Le Musée s’affirme ainsi comme une plateforme accessible et bienveillante pour favoriser les conversations sur la santé mentale, connecter différentes communautés et transformer des savoirs en savoir-faire.
Le lancement de « Santé mentale » (2022/2023) coïncide avec la publication en ligne des apprentissages de « Genre et diversité » (2021/2022) en collaboration avec Rebecca Amsellem : 10 idées pour un musée féministe et inclusif. Le premier opus d’une collection qui porte bien son nom : les boîtes à outils du MICR.
Communiqué de presse
À l’écoute des mutations qui font à la fois l’actualité du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, du monde culturel et de la vie de tous les jours, le MICR s’affirme comme une plateforme de réflexion, de création et de débat en embrassant chaque année un thème sociétal majeur. A travers ses expositions, ses événements, ses publications et ses productions digitales, le musée se place en posture d’apprentissage aux côtés de ses publics. Comme le résume son directeur général Pascal Hufschmid : « Si des thèmes sociétaux sont débattus à l'extérieur du Musée, alors il faut en parler ensemble à l'intérieur du Musée ».
Poser un regard nouveau sur nos vulnérabilités
Comment pouvons-nous, en tant que musée, favoriser la santé mentale et la déstigmatiser ? Toujours d’actualité dans le secteur humanitaire, ce thème est aussi central dans notre quotidien après plus de deux ans de pandémie, qui plus est en pleine urgence climatique. Pour agir à sa façon, le MICR a sollicité de nombreux.ses expert.e.s issu.e.s de communautés très différentes pour partager des savoirs pratiques. L’année « Santé mentale » aborde la question du soin que l’on porte aussi bien à soi-même qu’aux autres.
Sans prétendre à l’exhaustivité, il s’agit d’explorer différentes pistes et de multiplier les points de vue autour de ce thème complexe.
Au cœur de notre proposition, intelligence et action collectives :
Se former aux premiers secours en santé mentale
- Quoi : Cours certifiants de l’ensa, un projet de la Fondation suisse Pro Mente Sana (ensa swiss, cours payants, en français).
- Quand : Chaque cours est organisé sur deux samedis au musée de 09h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00. Premier cours les 8 et 15 octobre 2022, puis les 4 et 11 mars, et les 3 et 10 juin 2023.
- Inscription : www.ensa.swiss/fr/premiers-secours/cours/
Se sentir présent.e dans son corps et son esprit, ici et maintenant
- Quoi : Cours Emergencyoga au Musée avec Donna Williams, fondatrice, responsable régionale mobilisation des ressources au CICR (tous niveaux, offre combinée : cours + visite des expositions, en anglais et français).
- Quand : Tous les premiers dimanches du mois à 11h00, dès le 2 octobre.
- Inscription : www.redcrossmuseum.ch et www.emergencyoga.org
Prendre la mesure des enjeux de santé mentale dans le secteur humanitaire
- Quoi : Cycle de rencontres pluridisciplinaires menées par Valérie Gorin, responsable de la formation au Centre d’études humanitaires de Genève (entrée libre, en anglais).
- Quand : 5 rencontres en soirée au Musée (durée 1h30), de décembre 2022 à juin 2023.
- Inscription : Prochainement sur www.redcrossmuseum.ch
Mieux comprendre ses émotions en redécouvrant l’exposition permanente du Musée
- Quoi : Des chercheur.se.s du Centre Interfacultaire en Sciences Affectives de l’Université de Genève partagent leur point de vue sur l’exposition permanente du Musée en dialogue avec des humanitaires et le public.
- Première rencontre: Le 8 décembre, de 18h30 à 19h30
- Inscription sur la page dédiée à l'évènement
Interagir avec les créations inédites d’artistes contemporain.e.s suisses
- Quoi : Equilibres précaires, nouvelle exposition temporaire.
- Quand : Du 9 novembre 2022 au 12 mars 2023
Un musée citoyen : lancement des dimanches solidaires
Le MICR est un outil au service de la communauté et du vivre-ensemble. Dès le mois de novembre, il joint à nouveau le geste à la parole en lançant les dimanches solidaires.
Tous les premiers dimanches du mois, les billets d’entrée seront collectés et donnés à la Croix-Rouge genevoise qui, elle, les redistribuera à ses bénéficiaires. Progressivement, le Musée s’associera également à d’autres partenaires locaux.ales actif.ve.s dans le champ social. Ainsi, en achetant un ou plusieurs « billets suspendus », chacun.e pourra favoriser l’accès à la culture par un acte citoyen, de personne à personne.
De nombreuses activités et surprises attendent nos visiteur.se.s lors des dimanches solidaires : cours de yoga, visites spéciales, rencontres avec des auteur.rice.s, découverte de produits du terroir, etc.
Rendez-vous le 4 décembre prochain pour notre deuxième dimanche solidaire :
- 11h : cours de yoga avec Donna Williams du CICR et fondatrice d’emergencyoga.
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Dossier de presse
Exposition | Who cares ? Genre et action humanitaire
L'exposition
Who cares ?
Genre et action humanitaire
Du 31 mai au 9 octobre 2022, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) pose un regard nouveau sur l’histoire de l’action humanitaire sous le prisme du genre. Fruit d’un partenariat inédit avec l’Université de Genève et soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), l’exposition WHO CARES? porte un regard critique sur les représentations stéréotypées de l’humanitaire afin d’explorer la complexité du vécu des travailleur.se.s humanitaires, d’hier et d’aujourd’hui, au travers de parcours pluriels. Une journée portes ouvertes est organisée le samedi 4 juin pour célébrer son lancement.
L’exposition en chiffres
- Plus de 5 ans de recherche
- Plus de 300 objets
- Une vingtaine de prêteurs institutionnels et privés
- Une vingtaine d’études de cas académiques portés par les recherches de notre partenaire UNIGE
Communiqué de presse
Prendre soin – deux mots d’une confondante simplicité pour faire écho à l’humanité, le principe prépondérant de toute action humanitaire. Avec son titre au double sens assumé, la nouvelle exposition du MICR Who cares ? approche les questions suivantes : qui, au juste, prodigue quels soins en répondant à quels besoins. Et qui, au fond, s’en soucie ?
Résultat d’un partenariat entre le MICR et l’Institut Éthique Histoire Humanités de l’Université de Genève, WHO CARES ? invite à considérer l’action humanitaire sous le prisme du genre et de la diversité. En portant un regard nouveau sur le vécu de celles et ceux que l’histoire a rendu.e.s invisibles, l’exposition nous amène à nous interroger sur notre perception des humanitaires et des personnes auxquelles le soin est dispensé, à travers une large sélection d’objets et de récits réunis pour la première fois.
Réhabiliter les figures oubliées de l’action humanitaire
Quelles figures incarnent l’univers du soin ? Dans l’histoire visuelle occidentale, la figure soignante a souvent été associée à des caractéristiques considérées comme féminines, telles que l’écoute, le dévouement, la sympathie, l’empathie ou la compassion. Puisant leur force dans le soulagement et la guérison, les représentations des infirmières incarnent, dès la fin du XIXe siècle, des stéréotypes du soin au chevet du soldat blessé. La figure maternelle ou angélique de la femme humanitaire convoque les traits d’un groupe souvent restreint à des femmes occidentales blanches, issues de milieux privilégiés.
Mobilisant les apports de l’histoire de la médecine et du genre, de la culture visuelle et de l’éthique du care, l’exposition souligne la présence de représentations stéréotypées qui témoignent d’une répartition figée des rôles. Ce regard, qui oppose l’action et le leadership au soin et à la compassion, limite l’accès aux réalités vécues et ne parvient pas à rendre compte de la complexité du travail des humanitaires.
WHO CARES ? propose des clés de lecture pour comprendre à quel point l’histoire de l’action humanitaire s’est construite à travers le regard masculin. L’histoire peut servir d’outil citoyen pour construire une société plus inclusive, et donc plus démocratique, comme l’affirment les chercheuses Dolores Martín Moruno, Brenda Lynn Edgar et Marie Leyder de l’Institut Éthique Histoire Humanités de l’Université de Genève : « WHO CARES ? vise à relire l’histoire de l’action humanitaire sous le prisme de l’invisibilisation dont les soignant.e.s ont fait l’objet. Qu’il s’agisse d’expériences vécues, de savoirs, de gestes techniques ou encore de rapports de pouvoir établis, ces questions ont trait à des thématiques centrales de notre société. Le genre, mais aussi l’ethnie, la classe sociale ou l’orientation sexuelle font débat, aujourd’hui plus que jamais. »
Cette logique de déconstruction est traduite dans la conception même de l’exposition sous la forme d’une série de constellations, comme l’expliquent Claire FitzGerald et Elisa Rusca, conservatrices du MICR : « À travers un grand nombre de récits et d’objets, du textile aux instruments médicaux et de la photographie au film, WHO CARES ? construit un écosystème qui donne corps à la richesse des expériences des soignant.e.s et à la diversité des parcours humanitaires. Par la création d’un espace pluriel d’un genre nouveau, nous invitons le public à sortir des perceptions dominantes et à s’ouvrir à d’autres points de vue. »
Faire progresser la recherche au bénéfice d’un large public
Who cares ? bénéficie du soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) en tant que projet Agora, subside visant à partager des projets de recherche avec un large public. L’exposition donne une place centrale au dialogue, au débat et à la participation du public, en offrant des espaces propices à la lecture et à la réflexion.
À travers ce partenariat avec l’Université de Genève, WHO CARES ? accompagne le MICR dans son évolution, amorcée avant la pandémie, vers un lieu fédérateur d’échanges entre les milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, au bénéfice d’un public élargi.
Le projet permet aussi de porter un regard différent sur l’exposition permanente du MICR. Une série de questions amène les visiteur.se.s à découvrir l’Aventure humanitaire sous le prisme du genre, autant d’interrogations auxquelles WHO CARES ? offre des pistes de réponse.
À l’écoute des mutations qui font à la fois l’actualité du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de la scène culturelle et de la vie de tous les jours, le Musée accorde une importance majeure à la diversité des voix qu’il accueille. WHO CARES ? fait ainsi écho à la première année thématique du MICR intitulée Genre et diversité, inaugurée en septembre 2021.
Pour Pascal Hufschmid, directeur du MICR : « Partager de manière accessible et inclusive les recherches les plus récentes menées ici, à Genève, sur l’action humanitaire sous le prisme du genre, c’est inviter les professionnel.le.s de ce secteur et nous tous.tes à nous interroger sur l’histoire de l’humanitaire et sur ses représentations contemporaines. »
Introduction au parcours de l'exposition
Who cares? Une question simple et directe qui, en réalité, en cache deux autres : qui se sent vraiment concerné.e par un sujet ou y attache de l’importance ? Et qui prend soin des autres et répond à leurs besoins ?
Cette double entrée permet de porter un regard nouveau sur l’histoire de l’action humanitaire et sa représentation contemporaine. Des rôles figés y sont souvent attribués aux hommes et aux femmes : les uns du côté de l’action et du leadership ; les autres du côté de la compassion et du soin. Or la complexité du travail des humanitaires et leurs expériences vécues, hier comme aujourd’hui, ne correspondent pas à ces stéréotypes.
A travers une large sélection d’objets et de récits méconnus sur plus de 100 ans, l’exposition nous invite à considérer l’action humanitaire sous le prisme de la diversité. En faisant écho aux mouvements sociaux revendiquant l’égalité de genre ou dénonçant les discriminations raciales ou en raison de l’orientation sexuelle, elle cherche à inclure les actrices et les acteurs qui ont été exclu.e.s de l’histoire et de l’humanitaire.
Ensemble, en portant attention aux dernières recherches dans l’histoire des savoirs et des pratiques de la santé, celle du genre et des émotions, ainsi qu’aux études en culture visuelle et matérielle, nous pouvons tous.tes contribuer à un changement de paradigme.
WHO CARES ? est le résultat d’un partenariat entre le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et l’Université de Genève. L’exposition bénéficie du soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique.
Chapitres de l'exposition
- Qui se soucie de soigner les autres ?
- Comment s’organiser pour répondre aux besoins ?
- De quels moyens et outils disposons-nous pour soigner ? Un objet, un geste, une émotion ?
- « Tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre monde, en sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. »
Relations presse
North Communication
Romaine Travelletti
Tel. +41 79 580 73 36
romaine@north-communication.ch
Ressources de l'exposition

Affiche de l'exposition "Who cares ?" © Flavia Cocchi

Anonyme, Bottines faisant partie d’un uniforme d’infirmière de la Croix-Rouge japonaise, Japon, 1940-1950. Dépôt CICR. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève. © Zoé Aubry

Anonyme, Tasse, Royaume Uni, s.d. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève. © Zoé Aubry

Anonyme, Cape d’infirmière, Belgique, 1940-1945. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève. © Zoé Aubry

© Aline Bovard Rudaz

© Aline Bovard Rudaz

© Aline Bovard Rudaz

© Aline Bovard Rudaz
Dossier de presse
Exposition | Un monde à guérir
L'exposition
UN MONDE À GUÉRIR
160 ans de photographie à travers les collections de la Croix-Rouge
Du 16 novembre 2021 au 24 avril 2022, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) lève le voile sur plus de 600 photographies issues des collections du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. En parcourant cet immense patrimoine resté peu exploré à ce jour, l’exposition interroge l’image humanitaire et notre manière de la regarder. Une journée portes ouvertes est organisée le samedi 20 novembre pour célébrer son ouverture.
Du 16 novembre 2021 au 24 avril 2022 au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,
du 4 juillet au 25 septembre 2022 aux Rencontres internationales de la photographie d’Arles.
L'exposition en chiffres
- plus de 600 photographies
- 200 photographes
- 4 collections
- 13 agences
- 18 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Communiqué de presse
Omniprésente dans l’actualité, l’image humanitaire est entrée dans notre quotidien il y a plus d’un siècle. Elle nous paraît souvent immédiate et univoque. La photographie cadre une scène et en offre une interprétation. Nous croyons tout comprendre d’un évènement sans même penser au hors-champ. Or la réalité du terrain est toujours plus complexe que sa représentation, qui est forcément fragmentaire.
Partager un patrimoine photographique exceptionnel
Avec plus de 600 images de 1850 à nos jours, Un monde à guérir est le fruit de plus de deux ans de recherche menée au sein des collections du MICR, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Le projet est coproduit en partenariat avec les Rencontres de la photographie d’Arles, où il sera présenté lors de l’édition 2022 du festival.
Entre images publiques, conçues pour communiquer l’urgence de l’action humanitaire, et images plus confidentielles, l’exposition révèle, sur une très grande variété de supports, un patrimoine resté peu exploré à ce jour.
Réunissant de grands noms de la photographie, notamment de l’agence Magnum Photos tels que Werner Bischof et Susan Meiselas ou encore Henri Cartier-Bresson, Un monde à guérir présente aussi des images prises par des collaborateurs et collaboratrices du Mouvement et par des personnes directement affectées par les crises. Aboutissant sur une section consacrée aux travaux d’Alexis Cordesse qui partage les photographies personnelles conservées par les migrants, elle offre une multiplicité des points de vue et attire l’attention du public sur la complexité du terrain, au-delà de sa représentation.
Nouvelles clés de lecture des images qui font l’actualité
Un monde à guérir propose, étape par étape, des clés de lecture pour comprendre les codes de représentation de l’image humanitaire. Le public est invité à la regarder dans une perspective critique et interroger d’où elle vient, ce qu’elle raconte et ce qu’elle ne montre pas. En parcourant les intentions à l’œuvre, elle articule une grammaire visuelle de l’action humanitaire qui nous permet d’outiller notre regard.
Pour Nathalie Herschdorfer, commissaire de l’exposition, il s’agit de valoriser la mission utilitaire de la photographie et ce que les images disent de notre époque : « La connaissance du passé, de l’histoire, s’est beaucoup faite au travers de l’écrit. Or l’histoire humanitaire ne peut pas être abordée sans celle de la photographie. Seulement 25 ans séparent l’invention de la photographie en 1839 et la création du CICR en 1864, leur destin respectif est intimement lié. Aujourd’hui plus que jamais, il est difficile de concevoir l’humanitaire sans image ».
Le MICR pose une question centrale : en quoi l’action humanitaire nous concerne-t-elle toutes et tous, ici et maintenant ? L’exposition offre une piste de réponse. Pour Pascal Hufschmid, directeur du MICR et initiateur du projet : « Avec Un monde à guérir, nous souhaitons partager un patrimoine photographique exceptionnel conservé au cœur de la Genève internationale. Il nous permet de poser un regard différent sur les images de conflits ou de catastrophes qui font l’actualité quotidienne de nos médias. Dans le domaine humanitaire, une image ne vaut jamais mille mots ».
Commissariat
Nathalie Herschorfer
Direction de projet
Pascal Hufschmid
Scénographie
Kläfiger muséographie
Graphisme
Notter & Vigne
Partenaires
L’exposition est coproduite en partenariat avec les Rencontres de la photographie d’Arles. Elle est tirée des collections du Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR), du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
L'exposition bénéficie du soutien de la Confédération suisse, de la République et canton de Genève ainsi que de la Ville de Genève.
Introduction au parcours de l'exposition
Depuis 160 ans, l’action humanitaire est accompagnée d’images. Dès la création du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en 1863, la photographie, une invention alors récente (1839), sert à montrer la réalité du terrain et la vérité des drames qui s’y jouent. Sa puissance s’impose. Produite par les travailleur∙se∙s humanitaires ou des photographes professionnel∙le∙s envoyé∙e∙s sur le terrain, l’image joue un rôle clef dans les campagnes destinées à lever des fonds, à mobiliser des volontaires ou à informer la population.
UN MONDE À GUÉRIR lève le voile sur les vastes collections photographiques du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elles réunissent des images publiques, conçues pour communiquer l’urgence, et des images confidentielles, destinées aux usages internes. Les photographes célèbres, notamment de l’agence Magnum, y côtoient de nombreux∙ses auteur∙rice∙s anonymes. Leurs photographies sont pensées pour attirer l’attention et mobiliser nos émotions en révélant le martyre d’innocent∙e∙s : réfugié.e.s, prisonnier.ère.s de guerre, populations en détresse...
Si les images informent, elles conditionnent aussi notre lecture des événements qu’elles représentent. Nous croyons tout comprendre d’une scène à travers sa photographie, or nous oublions l’hors-champ et les différents filtres appliqués à l’image. Son interprétation change en fonction de notre culture, du contexte de diffusion et de la légende qui l’accompagne. Le regard, qu’il produise l’image ou qu’il la reçoive, n’est jamais neutre mais toujours orienté. De plus, le sens des images change avec le temps. Ce qui semblait faire preuve hier n’est plus une évidence aujourd’hui.
En parcourant un patrimoine photographique exceptionnel, UN MONDE À GUÉRIR nous interroge sur notre manière de regarder l’image humanitaire, d’hier et d’aujourd’hui.
Chapitres de l'exposition
- Mobiliser
- Montrer
- Témoigner
- Réévaluer
- Diffuser
Relations presse
North Communication
Romaine Travelletti
Tel. +41 79 580 73 36
romaine@north-communication.ch
Ressources de l'exposition

© Notter+Vigne

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud
L'exposition
Concerné.e.s
30 artistes face aux questions humanitaires
du 27 avril au 26 septembre 2021
Genève est la capitale mondiale de l’action humanitaire. Comment les artistes qui y sont formé.e.s abordent-ils.elles cette dimension majeure de leur ville ? Plus largement, l’art peut-il nous permettre de mieux comprendre les questions humanitaires ?
Fruit d’une collaboration entre le Musée international de la Croix-Rouge, la Head – Genève, le CICR et la Croix-Rouge genevoise, l’exposition questionne notre engagement, que l’on soit artiste, humanitaire ou simple citoyen.ne.
Communiqué de presse
Du 27 avril au 26 septembre 2021, 30 artistes et designers formé·e·s à Genève, capitale mondiale de l’humanitaire, interrogent le principe d’humanité au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR).
Comment les artistes et designers formé·e·s dans la capitale mondiale de l’humanitaire abordent-ils·elles cette dimension majeure de leur ville ? Plus largement, l’art peut-il nous permettre de mieux comprendre l’action humanitaire ?
C’est le sujet de l’exposition temporaire CONCERNÉ·E·S, 30 artistes face aux questions humanitaires. Elle présente les travaux d’artistes et de designers issu·e·s de la Haute École d’Art et de Design à Genève (HEAD) mais aussi de l’école Supimax à Dakar. Ils et elles ont tous·tes concouru à une édition du Prix Art Humanité initié en 2015 par la Croix-Rouge genevoise, la HEAD et le Comité international de la Croix-Rouge.
En usant des médiums variés (photographie, vidéo, dessin, installation, architecture d’intérieur ou mode), ces artistes et designers font écho au principe prépondérant du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : l’humanité. Soit prévenir et alléger, en toutes circonstances, les souffrances humaines.
A travers leurs œuvres, ils et elles abordent les identités, complexes et vulnérables, le corps et la place des femmes, la dignité, l’éthique dans l’utilisation de la technologie, la migration ou l’infobésité, parmi d’autres thèmes. Ils et elles proposent un regard singulier, nourri de leur propre vécu, sur l’actualité et les principes de l’action humanitaire.
CONCERNÉ·E·S s’invite aussi dans l’exposition permanente du MICR. Cinq artistes ont reçu carte blanche pour l’investir, la « hacker » et y présenter une œuvre inédite, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur L’Aventure humanitaire : Zoé Aubry, Louise Hastings, Hugo Hemmi, Marta Revuelta et Dorian Sari.
« Toutes les œuvres réunies dans CONCERNÉ·E·S nous montrent à quel point les jeunes sont sensibles aux enjeux du monde contemporain. On les décrit souvent comme des personnes repliées sur leur téléphone portable, dans leur chambre à coucher, reclus. Or cette exposition prouve le contraire : leur hypersensibilité à l’essentiel de ce qui nous habite aujourd’hui. Voilà ce qui me touche au plus haut point », s’émeut Julie Enckell Julliard, co-commissaire de l’exposition et directrice du développement culturel de la HEAD.
Une discussion entre artistes, humanitaires et public
CONCERNÉ·E·S donne une place centrale au public, acteur clef de la conversation entre art et humanitaire. Les visiteur·se·s. pourront interagir avec les œuvres, voire les co-créer. Tous et toutes seront aussi invité·e·s à formuler leurs propres questions sur les murs mêmes de l’exposition. Artistes et designers, collaborateurs·trices du MICR et spécialistes de l’humanitaire dialogueront avec eux·elles, in situ et en ligne.
Pour Pascal Hufschmid, co-commissaire et directeur du MICR : « CONCERNÉ·E·S est le résultat d’une communauté de talents d’horizons très différents qui ont tous et toutes contribué au projet. Nous y faisons dialoguer trois protagonistes clefs : les artistes et designers (des interviews accompagnent toutes les œuvres exposées), les humanitaires (ils et elles renseignent l’exposition avec des thématiques brulantes d’actualité sur leur action) et les visiteur·se·s qui auront la possibilité de poser leurs propres questions. Ils et elles amèneront leur point de vue au cœur même du projet. Le MICR s’affirme ainsi comme un lieu d’opportunités, de création et d’intelligence collective. »
Un colloque en ligne, international et interdisciplinaire, prolongera la réflexion au mois de mai. Le travail portera sur les possibilités et les défis du dialogue entre art et humanitaire. Une publication est prévue.
CONCERNÉ·E·S donne aussi l’opportunité de lancer au MICR l’application Muse de l’EPFL, qui permettra aux visiteur·se·s de faire entendre leur voix en temps réel.
Un musée métamorphosé
CONCERNÉ·E·S accompagne la transformation du musée en un véritable forum citoyen, ouvert et chaleureux. Le MICR devient un lieu inclusif de rencontres, de débats et de création au cœur de et avec la Cité. De nombreux événements au musée, en fonction des normes sanitaires, et en ligne, émailleront les mois d’exposition. Des rencontres à l’attention des familles, des étudiant·e·s, des écolier·e·s, des voisins ou des entreprises permettront aux Genevois·e·s d’investir et de s’approprier le MICR. Les dates précises se trouveront sur le site du MICR.
Commissariat
Julie Enckell Julliard et Pascal Hufschmid,
en collaboration avec Marie-Laure Berthier et Sandra Sunier,
avec la participation de Philippe Stoll.
Partenaires
L'exposition est le fruit d’une collaboration entre le Musée international de la Croix-Rouge, la Head – Genève, le CICR et la Croix-Rouge genevoise.
Introduction au parcours de l'exposition
Genève est la capitale mondiale de l’action humanitaire. Comment les artistes qui y sont formé.e.s abordent-ils.elles cette dimension majeure de leur ville ? Plus largement, l’art peut-il nous permettre de mieux comprendre les questions humanitaires ?
Chaque année depuis 2015, le Prix Art Humanité donne de nouvelles pistes de réponse. Fruit d’une collaboration entre la HEAD – Genève, la Croix-Rouge genevoise et le Comité international de la Croix-Rouge, il consacre les travaux d’artistes ou de designers qui font écho au principe prépondérant du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : l’humanité. Soit prévenir et alléger, en toutes circonstances, les souffrances humaines.
Les artistes ici présenté.e.s ont tout·e·s concouru au Prix. De manières très différentes, leurs créations placent toujours l’humain au centre. Elles mettent en lumière des enjeux de société, questionnent les normes qui déterminent notre rapport à nous-mêmes et aux autres, et nous invitent à accepter, voire à revendiquer, nos identités, complexes et vulnérables.
CONCERN.É.S propose un autre regard sur l’action humanitaire et questionne notre engagement, que l’on soit artiste, humanitaire ou simple citoyen.ne.
Relations presse
C-Matrix Communications
Frédéric Vormus
T. +41 76 382 39 13
frederic.vormus@cmatrix.ch
Audrey Rüfenacht
T. +41 76 388 72 92
audrey.rufenacht@cmatrix.ch
Ressources de l'exposition

© Laure Rogemond (Paris)

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti